[Nettime-bold] compte rendu réunion intermittents du spectacle du 19/11 au Zénith

[<intermittent@spectacle.fr>]

Faites suivre et mobilisez-vous

Pour Paris, une Assemblée Générale des professionnels du Spectacle se
tiendra le 3 décembre à 19h
au Théâtre de Paris (15, rue Blanche, M° Trinité)
Si la situation n'a pas évolué d'ici là, le Spectacle, l'Audiovisuel et le
Cinéma sont appelés à se mettre en grève le 4 décembre.

Tentative de résumé de ce qui s'est dit au Zénith lundi 19 au soir :

nos professions ayant utilisé, depuis juillet dernier, toutes les formes
d'actions relayables par le biais des syndicats (courriers officiels,
organisation de manifestations et d'occupations de lieux, délégations
reçues par divers ministères, adresses aux différents groupes
parlementaires, etc.) et les réponses du MEDEF et du gouvernement n'ayant
pas évolué depuis juillet,
le seul recours qui nous reste est une action massive des professionnels
dans leur ensemble : la grève.

Nous exigeons toujours que le gouvernement insère, dans la loi qui sera
votée par l'Assemblée Nationale le 7 décembre prochain, l'amendement qui
lui permettrait de sécuriser les Annexes VIII et X. Nous exigeons que le
texte de l'amendement soit rendu public et que le processus de proposition
de ce texte à l'Assemblée soit enclenché avant le 3 décembre. Faute de
quoi, nous nous mettrons en grève -- reconductible -- à partir du mardi 4
décembre.

Si le dépôt d'un mot d'ordre de grève par les syndicats est indispensable
pour que notre grève soit légale (et non assimilée à une faute lourde), ce
ne sont pas pour autant les syndicats qui "décrètent" la grève : c'est à
chacun d'entre nous de prendre conscience et de convaincre tous azimuts
que la situation est grave, qu'elle sera plus grave encore si nous
n'obtenons pas cet amendement, et qu'il faut effectivement envisager le
sacrifice d'un, deux ou trois jours de travail, particulièrement douloureux
pour de très nombreux intermittents (quelqu'un au Zénith a fait remarquer
que notre situation d'intermittents nous avait en quelque sorte fait perdre
le droit de grève...)

Mais en réalité, c'est toute la période qui précède le 4 décembre qui est
primordiale : le préavis de grève est dès maintenant une occasion de
prendre la parole pour informer nos collègues, mais aussi le grand public
(on a vu que les média ne se sont pas précipités pour couvrir notre
mouvement...) de notre situation et du danger qui nous pousse à envisager
l'arme de la grève.
Distribution de tracts, prises de parole sur les plateaux de théâtre, de
tournage, de doublage, en répétitions, mais aussi devant les caméras ou les
micros pour ceux qui y ont accès lors d'interviews, devant le public avant
le lever de rideau, pourquoi pas dans le métro... tout doit être mis en
oeuvre dès maintenant pour que la pression ne permette pas au gouvernement
de nous faire attendre davantage, et nous évite d'avoir à faire grève --
et, dans le cas contraire, pour que la grève soit spectaculairement
réussie.

Voilà. Je ne m'étends pas sur diverses interventions remarquables de l'AG
de lundi dernier, ce message est déjà très long...Nous ferons le point lors
de l'Assemblée Générale ouverte à tous les professionnels du Spectacle
le 3 décembre à 19h
au Théâtre de Paris (15, rue Blanche, M° Trinité)

A bientôt



PS : Même si nous "gagnons" le fameux amendement que nous réclamons (ce qui
est fort possible), tout ne sera pas réglé, loin de là ! Il faudra veiller
à ce que le gouvernement utilise effectivement la nouvelle loi pour
sécuriser les Annexes VIII et X par un décret les prorogeant, et il nous
faudra ensuite -- gros morceau -- affronter le MEDEF dans la renégociation
effective des Assedic Spectacle...

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