copy.cult on Thu, 13 Mar 2003 00:18:33 +0100 (CET) |
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[nettime-fr] Greenpeace gagne son proces face a ESSO |
lire en ligne: http://www.greenpeace.fr/stopesso/cdp20030226.html La Justice française reconnaît le droit de Greenpeace à détourner les logos d'Esso et d'Areva. La liberté d'expression sur le net enfin reconnue. La Cour d'appel de Paris a rendu un verdict en faveur de Greenpeace dans les deux affaires opposant l'association écologiste aux deux multinationales Esso et Areva qui l'accusaient d'avoir détourné leurs logos sur Internet. "Greenpeace se félicite de constater que la justice française fait passer la liberté d'expression et le droit à la parodie avant le droit des marques" déclare Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France. En effet, dans ses rendus, la justice considère que le principe à valeur constitutionnelle de la liberté d'expression implique "que conformément à son objet, Greenpeace puisse, dans ses écrits ou sur son site Internet, dénoncer sous la forme qu'elle estime appropriée les atteintes à l'environnement et les risques causés à la santé humaine par certaines activités industrielles". "La justice n'a pas été dupe de la volonté de censure du lobby nucléaire et du géant pétrolier" analyse Yannick Jadot. "Pour préserver leurs intérêts financiers, les multinationales polluantes ne s'engagent jamais sur un débat sur le fond mais tentent d'utiliser tous les moyens légaux et financiers pour faire taire leurs détracteurs". ESSO, filiale française du géant américain ExxonMobil, avait été la première multinationale à poursuivre l'association écologiste pour le détournement de son logo sur le site STOPESSO . Les deux S de Esso y étaient remplacés par deux signes dollars afin de souligner combien, pour la multinationale, l'argent prime sur l'intérêt général. Greenpeace mène une campagne internationale de dénonciation de la stratégie d'ESSO qui pousse G. Bush à ruiner les efforts de la communauté internationale de lutte contre le réchauffement climatique et, aujourd'hui, à faire une guerre en Irak dont elle serait l'un des tout premiers bénéficiaires. En juillet 2002 Greenpeace avait été condamné en référé à retirer le logo ESSO parodié de son site Internet. Cette décision renvoyait au verdict rendu dans l'affaire Danone, verdict en contradiction avec la directive européenne sur le droit des marques pourtant transcrite en 1991 dans la loi française, et en particulier dans le code de la propriété intellectuelle. C'est d'ailleurs pour cette raison que seul le site web de Greenpeace France a été attaqué par Esso, alors que les sites des autres antennes de l'association, aux Etats-Unis, en Grande Bretagne ou encore en Allemagne n'avaient pas été inquiétés. Tentant de s'engouffrer dans cette brèche juridique, le groupe Areva avait immédiatement attaqué l'association écologiste pour la caricature de son logo dont l'ombre projetée représentait une tête de mort, sigle habituel du combat antinucléaire. Mais cette fois, fin juillet 2002, le Tribunal de Grande Instance de Paris rendait un jugement défavorable au plaignant en déboutant Areva de sa demande. Le juge déclarait que le litige ne pouvait se situer sur le terrain commercial compte tenu des activités de Greenpeace, "mais sur le terrain de la liberté d'expression, dans le cadre du droit à la critique et à la caricature". "Cette décision exceptionnelle doit maintenant faire jurisprudence pour reconnaître la mission d'information d'associations comme Greenpeace auprès du public" conclut Yannick Jadot. < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net