Bb| on Tue, 29 Apr 2003 21:09:00 +0200 (CEST) |
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[nettime-fr] Re: Victoire juridique pour les Peer-To-Peer |
© Protesta ! & 018701c30e40$b7c76620$190610ac@easynet.be : > http://www.futureworldfunk.be > > Les éditeurs des programmes de P2P ne sont pas responsables de l'utilisation > qui en est faite. je ne suis pas sûr que l'on puisse pour autant qualifier cela de "victoire juridique pour les Peer-To-Peer" : http://news.zdnet.fr/cgi-bin/fr/printer_friendly.cgi?id=2133980 Morpheus et Grokster non coupables: les internautes bientôt dans le collimateur? Estelle Dumout 28 avril 2003 Un juge californien a débouté les maisons de disques et les studios de leur plainte contre les réseaux "peer-to-peer" d'échange de fichiers Morpheus et Grokster. Si les éditeurs sont hors jeu, les particuliers pourraient devenir leur prochaine cible. Les systèmes d'échange de fichiers audio et vidéo viennent de remporter une bataille importante, dans leur quête de légalité tout autant que de légitimité. Un juge fédéral de Los Angeles a décidé, vendredi 25 avril, que les sociétés Streamcast Networks et Grokster ne pouvaient être tenues responsables des infractions au copyright, commises par les utilisateurs de leurs logiciels peer-to-peer ("point à point") ou P2P. Elles distribuent respectivement les systèmes Morpheus et Grokster, qui recensent à eux deux plusieurs millions d'adeptes. Ces sociétés sont poursuivies depuis octobre 2001 par les principales maisons de disques américaines, les éditeurs et les représentants des studios d'Hollywood. Une plainte annexe concerne Sharman Networks, le distributeur du célèbre logiciel d'échange Kazaa. Il n'est donc pour l'instant pas concerné par la décision du juge Stephen Wilson. Ce dernier a reconnu que les logiciels de Streamcast et Grokster peuvent être utilisés à la fois à des fins légales ou illégales. Les deux sociétés «ne diffèrent guère de celles qui vendent des magnétoscopes ou des photocopieurs, qui peuvent également être utilisés pour violer les droits d'auteurs (et qui d'ailleurs le sont)», a-t-il pourtant estimé. Pour rendre son verdict, le juge s'est appuyé sur un arrêt de la Cour suprême des États-Unis, datant de 1984 et affirmant la légalité du magnétoscope Betamax de Sony. Ces arguments avaient déjà été repris en 2002 par la cour d'appel d'Amsterdam, qui devait se prononcer à l'époque sur la fermeture de Kazaa. Pas de système centralisé selon le juge Par ailleurs, le système décentralisé que proposent Morpheus et Grokster les empêche d'exercer tout contrôle des fichiers échangés. «Lorsque les utilisateurs cherchent et transfèrent des fichiers via [ces logiciels], ils le font sans qu'aucune information ne soit transmise ou ne circule par les ordinateurs que détiennent [Streamcast et Grokster]», écrit-il. «Si l'un des deux fermait ses portes, et désactivait tous ses ordinateurs, les utilisateurs de son produit pourraient continuer à s'échanger des fichiers avec très peu, voir aucune interruption.» Cette décision porte un coup sérieux aux tentatives des ayants droit pour museler ces réseaux; les mêmes qui étaient pourtant parvenus à faire signer l'arrêt de mort du pionner Napster. Une porte-parole de la Motion Picture Association of America (MPAA), qui représente les studios de cinéma, a affirmé à notre rédaction américaine que les plaignants feraient certainement appel. «Nous pensons sincèrement que ceux qui encouragent, facilitent et tirent des bénéfices du piratage devraient être tenus responsables de ces actions», a-t-elle expliqué. «Nous espérons que les gens ne considéreront pas [cette décision] comme un encouragement à poursuivre ce qui est clairement des activités illégales.» Si ce jugement est confirmé, les détenteurs de droits vont devoir trouver d'autres boucs émissaires à attaquer, pour stopper des échanges qui, disent-ils, ont entraîné une baisse des ventes mondiales, notamment de CD. Et ceux-ci sont tout désignés: les utilisateurs. «Nous sommes satisfaits de l'affirmation du tribunal, selon laquelle les utilisateurs individuels peuvent être tenus responsables pour avoir mis à disposition et avoir téléchargé des oeuvres protégées, accessibles publiquement sur des réseaux peer-to-peer», s'est réjouit Hilary Rosen, la présidente de la RIAA (Recording Industry Association of America. Verizon sommé de dévoiler l'identité de son client Il est difficile de croire que les ayants droit oseront se lancer dans plusieurs millions de procès, qui risquent de s'avérer non seulement incroyablement coûteux, mais aussi dévastateurs pour leur image de marque. Pourtant, les obstacles juridiques à ces procédures tombent les uns après les autres. Aux États-Unis, un autre juge a apporté de l'eau à leur moulin la semaine dernière: il a sommé le fournisseur d'accès Verizon de dévoiler, sous quinze jours, le nom de l'un de ses clients, accusé d'avoir échangé plusieurs centaines fichiers piratés. En France, les sénateurs préparent également la chasse aux utilisateurs de ces systèmes d'échange, dans le projet de réforme de la loi informatique et libertés. Comme nous l'avons expliqué il y a quelques jours, ils y ont inclus un amendement susceptible de permettre aux ayants droit de collecter les adresses IP des utilisateurs en infraction. Avec Lisa M. Bowman et John Borland, pour CNET News.com Copyright (c) 2003 ZDNet France. Tous droits réservés. 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