François Matheron on Tue, 4 Nov 2003 21:05:06 +0100 (CET) |
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[nettime-fr] Negri, Futur Antérieur, Site Multitudes |
Bonsoir à tous, J'ai le plaisir de vous envoyer, en français, le texte suivant (en français et en italien) de Toni Negri. Il est disponible en ligne à l'adresse suivante : http://multitudes.samizdat.net/rubrique.php3?id_rubrique=396 Amitiés François Postface à la publication sur le site de Multitudes de la collection complète de Futur Antérieur (1989-1998) par Toni Negri Regard sur la collection de Futur Antérieur. Un travail important, dix années de fatigues hebdomadaires pour produire quatre numéros par an, plus quelques suppléments. Un travail expansif. Une expansivité qui ne fut pas seulement quantitative, mais aussi qualitative. Une bonne revue c'est comme une pieuvre qui intègre continuellement les évènements théoriques et historiques de l'environnement dans lequel elle vit. Cette revue avait une âme - une âme passionnée qui tentait d'absorber ce qui dans le monde environnant révélait un intérêt théorique, un choix politique, une dimension éthique ou simplement la joie de vivre. L'âme d'une revue c'est sa radicale volonté de rendre signifiant ce qu'elle touche, de l'introduire dans une tendance théorique, de le comprendre dans un dispositif pratique. Futur Antérieur a eu une âme. Même, beaucoup d'âmes, parmi lesquelles nous en identifions à première vue quelques unes, mais cette identification même est subordonnée à l'impossibilité de fixer ces âmes. Elles étaient mobiles, elles étaient multitudes, les alliances à l'intérieur de la revue finissaient par être composées de manière changeante et toujours renouvelée. La conjoncture qui mutait réorientait le désir. La revue est née sur l'émotion de l'écroulement du mur de Berlin, en 1989. La question que le groupe des fondateurs se posa était : comment reconstruire, et non seulement comment refonder, une expérience communiste ? Tous les fondateurs de Futur Antérieur venaient de 1968, certains français, d'autres italiens. Pour les français l'expérience post-68 avait été politique et théorique, dans les organisations communistes et trotskistes, dans l'Université et les organisations de l'extrême gauche. Pour les italiens, presque tous exilés, les problèmes posés à la fondation de la revue se situaient dans la continuité de l'activité constructive de la pensée critique de l'action révolutionnaire des années 70. Comme on le sait le 68 français a été bref, en Italie il a été long et il a duré au moins dix ans, le premier a été un événement et le second une histoire. Maintenant on se trouve ensemble, avec des expériences diverses mais avec une exigence commune : comment reconstruire une continuité dans l'espérance communiste, une nouvelle perspective de transformation radicale du monde. La revue est née sur l'onde de l'émotion de la chute du Mur en 89.Tous ceux qui ont contribués à la fondation de la revue, ont sablé le champagne cette nuit où le Mur s'est écroulé. C'était une trahison du socialisme qui se manifestait là. D'autre part, la tentative de Gorbatchev de démocratiser un régime complètement détaché de ses origines révolutionnaires avait désormais atteint sa limite. Les partis communistes européens se convertissaient à la social-démocratie avec une vitesse proportionnelle au stalinisme dont ils avaient été les porteurs : celui qui avait été le plus stalinien était désormais le plus social-démocrate. Dans cette conjoncture, il s'agissait d'intervenir, de casser, d'inverser la tendance : il fallait réinventer la théorie, en reconnaissant que le socialisme étant désormais mort, le communisme était possible, et que si la médiation politique était épuisée, la constitution commune du social était à portée de main. Dans cette conjoncture, donc, celle de la chute du Mur de Berlin, la théorie réaffirme non la continuité de l'idéologie, mais celle des luttes. Défait, dans cette conjoncture, le socialisme nous laissait un patrimoine d'organisations, de luttes, de sens biopolitique de l'existant, qui pouvait être - dans la mesure où l'on se détachait de lui - proposé comme base d'une réappropriation et/ou d'une construction de nouveaux outils politiques de transformation. Par la suite la revue a vécu une autre grande conjoncture. Elle a suivi la construction des luttes, celles des immigrés au milieu des années 80 et celles des grandes luttes métropolitaines 95-96, le soulèvement du prolétariat social de Paris contre les premières tentatives de privatisation du commun. L'extrême importance de ce parcours était que, si d'un côté il s'ouvrait vers la conjoncture à venir, vers les problèmes qui allaient caractériser l'époque globale du néolibéralisme, de l'autre il recueillait, exprimait et exaltait les nouvelles caractéristiques du travail vivant. L'analyse conjoncturelle se liait profondément à la théorie si bien que, à partir de la crise qui s'approfondissait entre les années 80 et 90, il était possible de définir la nouvelle nature du travail productif. C'est un grand moment dans l'histoire Futur Antérieur : ce fut en fait à travers l'analyse des luttes (et certainement pas à travers le seul approfondissement de la critique de l'idéologie) que la découverte de ce qui était nouveau dans la valeur et dans le travail vivant devint le centre de l'analyse politique. Aujourd'hui nous vivons dans le postmoderne. L'analyse postmoderne du réel ne signifie pas analyser simplement ce qui survient autour de nous dans la figure de l'évanescence et de l'aliénation globale ; cela signifie aussi et surtout identifier, dans ce qui arrive autour de nous, une matrice productive qui révèle, avec la nouvelle nature du travail, l'évanescence, la mobilité, la subsistance précaire de l'expérience ontologique du postmoderne. Les luttes de 95-96 furent le lieu dans lequel le nouveau mode de production capitalistique, postmoderne précisément, apparut et en même temps entra en crise. Futur Antérieur avait suivi ce processus et arriva à le décrire d'une manière originale et puissante. Dans Futur Antérieur l'attention à la genèse culturelle et politique du postmoderne s'est accompagnée de l'analyse des sujets insérés dans la modification du travail caractéristiques des régimes postmodernes. Le travail immatériel, précaire, la subsomption du travail affectif dans et sous la puissance productive capitaliste, la transformation de la coopération sociale en élément fondamental de valorisation - tout cela a constitué un élément fondamental de recherche et d'exposé théorique. Lorsque ces considérations se liaient à la définition des luttes et s'articulaient avec la définition d'une tendance, alors nous étions dans la mutation de paradigme : du moderne au postmoderne, du fordisme au post-fordisme, en fait exactement au point sur lequel l'analyse du présent s'ouvre aux analyses de l'à venir. Dans Futur Antérieur tout cela fut perçu amplement et discuté en commun. En outre, le discours sur la lutte de classe s'accompagna d'une reprise profonde des thèmes de la philosophie française les plus récents. Il était une fois au 19ème siècle, une relation (comme l'avait dit Marx) entre l'Allemagne et la France : si en Allemagne la pensée métaphysique l'emportait, cette pensée de la transformation avait été reprise des luttes des travailleurs et du prolétariat en France. Futur Antérieur représenta un rapport analogue entre la France et l'Italie vers la fin du 20ème siècle : c'était l'Italie, cette fois, qui se présentait comme lieu des luttes, et la France qui se présentait au contraire comme lieu de la théorie. Dans Futur Antérieur l'opéraisme italien fit ses preuves sur le terrain d'une philosophie innovatrice européenne et transforma la pensée socialiste de la totalité en pensée communiste de la différence C'est dans cette continuité et dans cette synthèse, qu'ont surgi le thème du précariat et celui du revenu de citoyenneté, c'est ici que - même à travers de fortes polémiques - ont commencé à se définir de nouvelles lignes de développement et de refondation programmatique postsocialiste. Que dire encore ? La revue a vécu, aussi bien dans les sujets qu'elle proposait que dans les polémiques qui faisaient vivre la rédaction, au bord extrême de la possibilité de penser encore le socialisme en même temps que le désir d'inventer le communisme. La revue a vécu entre le rejet du socialisme, et l'abondance communiste. Mais avant de conclure, $il est aussi nécessaire évidemment de souligner les limites du discours de Futur Antérieur. Il fait montre d'un certain éclectisme, sur le terrain philosophique entre althussérisme et foucaldisme, entre critique du socialisme et traditions du communisme, entre analyses des luttes et ouvertures diverses dans la critique de l'idéologie : il en résulta une atmosphère très contradictoire, peut-être positivement contradictoire, toutefois très aléatoire, parfois incertaine et tâtonnante. La revue fut post-moderne sans vouloir l'être. Du fait de la polémique interne et de la difficulté que les rédacteurs eurent à poursuivre la discussion vers un point commun, une émotion partagée, un dessein utopique, la radicalité, plutôt que de dissiper la complexité, a donné parfois à cette expérience le caractère contradictoire d'une polémique destructrice. Il en est résulté un certain éclectisme théorique et un discours philosophique très dispersé. Une autre limite : les thématiques féministes furent effleurées et non assimilées, même si - pour la première fois peut-être - elles assumèrent un rôle central dans l'élaboration d'un discours communiste. Certes, Futur Antérieur publia en France les écrits de J. Butler, D. Haraway et de nombreuses autres féministes. Le discours féministe politisé qui se concluait par la simple revendication de l'égalité des droits fut systématiquement attaqué et miné. La thématique de la différence féminine trouva dans Futur Antérieur un lieu de propagande et une juste appréciation comme programme politique. Ceci dit, Futur Antérieur n'a pas su organiser, d'une manière progressive, l'insertion de l'expérience théorique et pratique du féminisme à l'intérieur des thèmes de la postmodernité. Ce fut une limite forte, non atténuée par la curiosité intellectuelle et politique. Vous ne pouvez imaginer, chers lecteurs, le niveau atteint par la polémique, la tension psychologique et physique, autour de la table de la rédaction de Futur Antérieur. Que ce groupe de camarades, venant des expériences du trotskisme français post 68 et de l'operaisme italien des années 60 ait réussi à travailler ensemble, fut un miracle. Mais à la mesure furent les résultats. La rédaction de Futur Antérieur fonctionna en interrogeant et en s'interrogeant, reliant recherches et théorie, interventions conjoncturelles et tentatives d'élaboration programmatiques. La rédaction deFutur Antérieur rompit avec les traditions littéraires et journalistiques du mouvement ouvrier, et d'une manière étrange mais extrêmement positive renouvela beaucoup de choses dans le projet communiste. Toni Negri, Septembre 2003 Traduit de l'italien par François Rosso et Anne Querrien Traduction François ROSSO et Anne QUERRIEN ------------- Postface alla ripubblicazione sul sito Multitudes dell'intera collezione Futur antérieur, 1989-1998 par Toni Negri Riguardo alla serie di Futur antérieur. Un grande lavoro, dieci anni di fatiche settimanali per produrre quattro numeri all'anno, più qualche supplemento. Un lavoro espansivo. Un'espansività che non fu solo quantitativa ma qualitativa. Una buona rivista è come una piovra che integra continuamente gli eventi teorici e storici nell'ambiente in cui vive. Questa rivista aveva un'anima -un'anima appassionata che tentava di assorbire quanto nel mondo attorno rivelava un interesse teorico, una scelta politica, una dimensione etica o semplicemente gioia di vita. L'anima di una rivista è la sua radicale volontà di rendere significante quello che tocca, di introdurlo in una tendenza teorica, di comprenderlo in un dispositivo pratico. Futur antérieur ha avuto un'anima. Anzi, molte anime : di qui in avanti né identificheremo qualcuna, ma questa stessa identificazione è subordinata all'impossibilità di fissare queste anime. Esse erano mobili, erano moltitudine, le alleanze all'interno della rivista finivano per essere plasticamente composte e sempre rinnovate. La congiuntura che mutava, riorientava il desiderio. La rivista nasce sull'emozione del crollo del Muro di Berlino, nel '89. La domanda che il gruppo dei fondatori si pose fu : come ricostruire, non semplicemente come rifondare, un'esperienza comunista ? Tutti i fondatori di Futur antérieur venivano dal '68, alcuni francese, altri italiano. Per i francesi l'esperienza post '68 era stata politica e teorica, dentro le organizzazioni comuniste o trotzkijste, dentro le Università e le organizzazioni dell'estrema sinistra. Per gli italiani, quasi tutti esiliati, i problemi posti alla fondazione della rivista si ponevano in continuità con l'attività costruttiva del pensiero critico e dell'azione rivoluzionaria degli anni '70. Come si sa il '68 francese è stato breve, quello italiano lungo ed è durato almeno dieci anni, il primo era un evento ed il secondo una storia. Ora ci si trova assieme, con esperienze diverse ma con una comune esigenza : come ricostruire nella continuità della speranza comunista una nuova prospettiva di trasformazione radicale del mondo. Si è detto che la rivista nasce sull'onda dell'emozione della caduta del Muro del '89. Si badi bene, tutti noi, quelli cioè che contribuirono alla fondazione della rivista bevemmo champagne quella notte nella quale il Muro crollò. Era un tradimento del socialismo che lì si mostrava. D'altra parte il tentativo di Gorbaciov di democratizzare un regime completamente staccatosi dalle sue origini rivoluzionarie era ormai arrivato al limite. I partiti comunisti europei si convertivano alla socialdemocrazia con velocità proporzionale allo stalinismo di cui erano stati portatori : chi più era stato stalinista, più era oramai socialdemocratico. In questa congiuntura si trattava di intervenire, di rompere, di invertire la tendenza : bisognava reinventare la teoria, riconoscendo che il socialismo morto mentre il comunismo era possibile, e che se la mediazione politica era esausta, la costituzione comune del sociale era vicina. In questa congiuntura, dunque, quella che corrisponde alla caduta del Muro di Berlino, la teoria riafferma non la continuità dell'ideologia ma quella delle lotte.sconfitto, nella congiuntura, il socialismo ci lasciava un patrimonio di organizzazione, di lotte, di senso biopolitico dell'esistente, che poteva essere -nella misura in cui ci si distaccava da esso -proposto come base di una riappropriazione e/o di una costruzione di nuovi mezzi politici di trasformazione. In seguito la rivista ha vissuto un'altra grande congiuntura. Essa ha seguito il costituirsi delle lotte, da quelle degli immigrati a metà degli anni '80 fino alle grandi lotte metropolitane del '95-'96, alla sommossa del proletariato sociale di Parigi contro i primi tentativi di privatizzazione del comune. L'estrema importanza di questo percorso era che, se da un lato esso si apriva verso la congiuntura a venire, verso i problemi che avrebbero caratterizzato l'epoca globale del neoliberismo, dall'altro coglieva, esprimeva ed esaltava le nuove caratteristiche del lavoro vivo. L'analisi congiunturale si allacciava profondamente a quella teorica sicché, a partire dalla crisi che si approfondì tra gli anni '80 e i '90, essa poté dichiarare la nuova natura del lavoro produttivo. Questo è un grande momento nella storia di Futur antérieur : fu infatti attraverso l'analisi delle lotte (e non certamente solo attraverso l'approfondimento della critica dell'ideologia) che la scoperta di quanto c'era di nuovo nel valore e nel lavoro vivo, divenne centro dell'analisi politica. Oggi viviamo nel postmoderno. Analisi postmoderna del reale non significa semplicemente analizzare quel che accade intorno a noi nella figura dell'evanescenza e della globale alienazione ; significa anche e soprattutto identificare, in quello che accade attorno a noi, una matrice produttiva che rivela, con la nuova natura del lavoro, l'evanescenza, la mobilità, la precaria sussistenza dell'esperienza ontologica del postmoderno. Le lotte del '95-96 furono il luogo nel quale il nuovo modo di produzione capitalistico, postmoderno appunto, apparve e nello stesso momento andò in crisi. Futur antérieur aveva seguito questo processo e si trovò a descriverlo in maniera originale e potente. In Futur antérieur l'attenzione alla genesi culturale e politica del postmoderno si è accompagnata all'analisi dei soggetti inseriti nella modificazione del lavoro dei regimi postmoderni. Il lavoro immateriale, precario, la sussunzione del lavoro affettivo dentro e sotto la potenza produttiva capitalistica, la trasformazione della cooperazione sociale in elemento fondamentale di valorizzazione -tutto questo ha costituito un elemento fondamentale di ricerca e di esposizione teorica. Quando queste considerazioni si collegano alla definizione delle lotte e si articolano con la definizione di tendenza, allora siamo dentro il mutamento di paradigma : dal moderno al postmoderno, dal fordismo al postfordismo, insomma proprio su quel punto sul quale l'analisi del presente si apre all'analisi dell'avvenire. In Futur antérieur tutto questo fu percepito ampiamente e comunemente discusso. Inoltre, il discorso sulla lotta di classe si accompagnò ad una ripresa profonda dei temi della filosofia francese più recenti. C'era una volta, nell'ottocento, una relazione (così aveva detto Marx) fra la Germania e la Francia : se in Germania la vinceva il pensiero metafisico, questo pensiero della trasformazione era stato ripreso dalle lotte dei lavoratori e del proletariato in Francia. Futur antérieur rappresentò un rapporto analogo tra Francia e Italia nel tardo novecento : era l'Italia, questa volta, che si presentava come luogo delle lotte, e la Francia che si presentava invece come luogo della teoria. In Futur antérieur l'operaismo italiano fece le sue prove sul terreno di una filosofia innovatrice europea e trasformò il pensiero socialista della totalità in pensiero comunista della differenza. E' qui, in questa continuità ed in questa sintesi, che escono in maniera forte il tema del precariato e quello del reddito di cittadinanza, è qui che -pur attraverso delle forti polemiche-cominciano a definirsi nuove linee di sviluppo ed di rifondazione programmatica postsocialista. Che dire ancora ? La rivista ha vissuto, sia nei temi che essa proponeva che nelle polemiche che facevano vivere la redazione, per così dire, sul bordo estremo della possibilità di pensare ancora il socialismo e del desiderio di inventare il comunismo. La rivista è vissuta fra lo scarto rispetto al socialismo e l'eccedenza comunista. Ma prima di concludere bisogna evidentemente anche sottolineare i limiti del discorso di Futur antérieur. In esso visse un certo eclettismo, sul terreno filosofico fra althusserismo e foucaultismo, fra critica del socialismo e tradizioni del comunismo, fra analisi delle lotte e varie aperture nella critica dell'ideologia : ne venne un'atmosfera assai contraddittoria, forse positivamente contraddittoria, tuttavia spesso aleatoria, talora incerta e tatonnante. La rivista fu postmoderna senza volerlo essere, in seguito alla polemica interna ed alla capacità che i redattori ebbero di trattenere la discussione verso un punto comune, un'emozione condivisa, un disegno utopico, piuttosto che dissipare la complessità, la radicalità e talora la contraddittorietà di quella esperienza in una polemica distruttiva. Resta il fatto che ci fu un certo eclettismo teorico ed un discorso filosofico assai dispersivo. Altro limite : le tematiche femministe furono sfiorate, non assimilate, anche se -per la prima volta forse-assunsero un ruolo centrale nell'elaborazione di un discorso comunista. Certo, Futur Antérieur pubblicò in Francia gli scritti di J. Butler, D. Haraway e di molte altre femministe. Il discorso femminista politicizzato che si concludeva nella semplice rivendicazione della parità dei diritti fu sistematicamente attaccato e affondato. La tematica della differenza femminile trovò in Futur antérieur un luogo di propaganda ed un esatto apprezzamento come programma politico. Ciò detto, Futur antérieur non seppe inserirsi in un meccanismo progressivo di assunzione dell'esperienza teorica e pratica del femminismo all'interno dei temi della postmodernità. Fu un limite forte, non attenuato dalla curiosità intellettuale e politica. Voi non potete immaginare, cari lettori, quanto alto fosse il livello polemico, talora la tensione psicologica e fisica, attorno al tavolo della redazione di Futur antérieur. Che questo gruppo di compagni, proveniente dalle esperienze del trotzckijsmo francese post'68 e dall'operaismo italiano degli anni '60 riuscisse a funzionare assieme, fu un miracolo. Ma ottimi furono i risultati. La redazione di Futur antérieur funzionò interrogando ed interrogandosi, collegando ricerche e teoria, interventi congiunturali e tentativi di elaborazione programmatica. La redazione di Futur antérieur ruppe con le tradizioni letterarie e giornalistiche del movimento operaio, ed in maniera strana ma estremamente positiva rinnovò molte cose nel progetto comunista. Toni Negri, Settembre 2003 < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net