Pour information :
Parc
Saint Léger – Centre d’art contemporain
présente :
Projection de films au Centre
d’art
« La Cure Stories »
Un film d’environ 52 minutes, une « vidéo documentaire fictionnelle ».
Horaires des projections : 14h et 16h du mercredi au dimanche du 04 au 21
décembre 2003.
Soirée rencontre avec
Frédérique Lecerf et présentation de l’édition
La Cure, traitée d’art contemporain
jeudi 04 décembre 2003 à 18h au Centre
d’art
« Asja collective » de l’Université du Cartable
Un film d’environ 50 minutes.
Horaires des projections : 15h et 17h du mercredi au dimanche du 04 au 21
décembre 2003.
Soirée rencontre avec
Christiane Tantôt-Carlut et David Legrand
Jeudi 11 décembre 2003 à 18h au Centre d’art
Les projections débuteront le 05 décembre 2003 avec le film « La Cure
Stories » à 14h
Entrée libre.
Textes de présentation
« La Cure Stories »
« La Cure, traitée d’art contemporain », proposition de Frédérique Lecerf, a eu lieu du 6 au 28 juillet 2002, au Parc Saint
Léger – Centre d’art contemporain à Pougues-les-Eaux.
Le Parc Saint Léger – Centre d’art contemporain a ainsi ouvert ses
portes à une expérience qui tentait de rejouer et redistribuer les rôles et les
fonctions, en partageant le processus de création. Les visiteurs étaient
conviés non plus à la contemplation d’?uvres, mais à une véritable expérience artistique en
devenant participant d’une ?uvre en train de se
faire.
La Cure a été conçue pour associer en permanence pensée et plaisir. Les «
curistes » en résidence au Centre d’art et les artistes se sont saisis de
l’espace réel du Centre d’art et son contexte: le Parc, le casino,
la commune, son passé et son environnement… et ont menés de multiples
expériences artistiques : actions, expériences, performances, conversations,
débats, le tout enregistrés par des vidéos, des photographies, des bandes
sonores, des textes.
La Cure, traitée d’art contemporain » fait l’objet
aujourd’hui, un an après, d’un film vidéo, biographie documentaire
réalisée par Frédérique Lecerf, et de la publication
d’un livre, nouvel état de la Cure, qui mêle analyse et compte-rendu
quotidien.
Le film « La Cure Stories », monté comme un documentaire biographique, raconte
l’histoire du projet et sa réalisation. Il retrace par des images
extraites des archives et des interviews de certains protagonistes, ce qui a
été vécu et ressenti, chacun racontant sa propre histoire, les moments partagés
et échangés. Petit à petit, à travers ses nombreux témoignages subjectifs,
parfois contradictoires, apparaît le portrait d’un « être » tout à la
fois passionnant et contradictoire, décevant et jubilatoire, sans aucun doute
d’une grande complexité, qui ne cesse de soulever des questions
intimement liées à l’art et à sa perception.
Texte de Frédérique Lecerf et Danièle Yvergniaux
« Asja collective »
Le projet prolétarien de l'Université du cartable, « Asja collective » a été créé et présenté, de janvier à mars
2002, au Centre d’art contemporain de Pougues
les Eaux. Il est dédié à Asja Lacis, metteur en scène
de théâtre lettone qui a créé, dans les années 20, en Russie et en Allemagne,
un programme d'éducation esthético-politique pour les
orphelins de la révolution russe, les « besprisornikis
».
Asja collective rend hommage aux tentatives de mise
en place des systèmes d'éducation non-autoritaires,
où la classe est orientée selon une perspective de changement social, et non
dans le principe démocratico-libéral de stabilité et
de continuité sociales. Ce dernier principe qui postule un égalitarisme
théorique, organise la classe selon un système de concurrence menant
naturellement les enseignés à le reproduire. Il avance une conception des
acquisitions scolaires comme pure transmission, et donc l'enseigné comme tête
vide à remplir, dans le souci d'en faire un être infiniment adaptable et en
conformité avec sa propre société.
Les tentatives d'Asja Lacis - théorisées par Walter
Benjamin dans son texte « Programme pour un théâtre d’enfants prolétarien
»-, de poser des alternatives à ce mode d'éducation relevant du dressage, se
sont orientées dans un sens critique, posant les modalités non-autoritaires
de l'éducation comme théâtre, c'est-à-dire comme espace de jeu.
L’autorité redistribuée devait permettre aux enseignés de se percevoir
comme philosophes-acteurs de leur propre éducation :
« Aucune idéologie ne leur était imposée ou
inculquée, ils s'appropriaient ce qui correspondait à leurs expériences
« . Ainsi, la pédagogie prolétarienne, revendiquée par
Walter Benjamin dans le texte qu'il écrivit pour Asja
Lacis, « garantit aux enfants le plein
accomplissement de leur enfance ».
C'est aux idéaux de cette pédagogie prolétarienne que renvoyait ce projet
prolétarien de l'Université du cartable, un processus de partage du savoir et
de l’autorité dans les cadres où s’opère la transmission dudit
savoir, permettant à ses acteurs « enseignés » de prendre conscience de leur
autorité propre. Voici ce que tentait l'Université du cartable : l'utopie
réalisable d'un théâtre de l'enseigné inventé sur la scène de l'enseignant,
relevant d'une commune discipline esthético-politique.
Le film retrace les différentes étapes de l’élaboration de ce théâtre de l’enseigné. Aujourd’hui, l’Université du
cartable développe, dans le cadre du projet « Agitki
de l’école éducative», et à partir des textes de Nico
Hirtt, une réflexion sur la marchandisation
contemporaine de l’éducation, et ce, par la régénération des pratiques
d’agit-prop, c’est à dire du théâtre ouvrier politique des années
20 et 30 en Russie.
Où en sont les fronts ?[1]
Texte de Christiane Tantôt-Carlut
[1] Asja Lacis
Parc Saint Léger – Centre d’art contemporain
Avenue Conti
58320 Pougues- les- Eaux
T : 03 86 90 96 60 F : 03 86 90 96 61
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Contact presse : Pauline Dupuis
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