xavier cahen on Tue, 9 Dec 2003 16:29:54 +0100 (CET)


[Date Prev] [Date Next] [Thread Prev] [Thread Next] [Date Index] [Thread Index]

[nettime-fr] pourinfos/ Tania Mouraud / La Box


Pour information :

 

La Box
École nationale supérieure d'art de Bourges

9 rue Édouard Branly
BP 297
18006 Bourges cedex
tel/fax. 02.48.24.78.70
la.box@enba-bourges.org
http://www.enba-bourges.org
Ouvert tous les jours sauf dimanche et jours fériés - de 14 h à 18 h

 

Présente une exposition de :

Tania Mouraud

comptez-vousÅ 
Du jeudi 11 décembre 2003 au mercredi 14 janvier 2004
Vernissage le mercredi 10 décembre à 18h

En partenariat avec le 8e Festival Bandits-Mages rencontres internationales des étudiants et des artistes indépendants



Tania Mouraud "ne cherche pas à transformer l'environnement, mais se base sur le prédicat que toute perception est acte mental, tentant par là-même d'arrêter l'éternel discours sur le discours. Sa pratique touche à la connaissance plus qu'au savoir et amène le visiteur de ses expositions à réfléchir plus sur lui-même que sur la représentation en art."

Gislain Mollet Vieville


Le Verger - vidéo, 2003
Très différente de l'unité de temps et de lieu des road movies produits par l'artiste ces deux dernières années, la construction complexe du Verger est une réflexion sur l'image et une métaphore de la situation de l'humanité, de son psychisme. Présentée dans la galerie La Box, à la taille d'un tableau de petit format, la vidéo invite son spectateur à une expérience essentiellement mentale. Elle l'amène à observer la manière dont la manipulation de facteurs psychologiques et humains constitue le sujet du médium vidéo. Elle exige de lui, en le malmenant, en le violentant, qu'il prenne conscience de ses contradictions. Elle lui demande un sursaut.

La curée - vidéo, 2003
Des corps de chiens de couleur fauves bougent dans une chorégraphie rituelle proche d¹une danse de la vie. Ils sont visiblement heureux. L¹image au ralenti montre les corps qui glissent les uns sur les autres pour pouvoir se saisir d¹un morceau de viande. Ils le font en silence concentré sur leur désir. Mais avec le temps ces images deviennent peu à peu menaçantes et un vague malaise saisit le spectateur pour grandir de plus en plus jusqu¹à créer une sorte de dégoût indélébile dans le souvenir. Et pourtant cela ne vient pas de l¹image. L¹émotion peut faire place à un désir de réflexion. Serait-il question de la condition humaine ? Où s¹arrête et où commence notre animalité ? Y a-il une distanciation possible ?
La vidéo est visible de la rue sur un écran plasma en 16/9 lui-même posé sur un panneau noir brillant derrière une vitre. Le passant peut voir son reflet dans la surface noire.
Étrange ballet que ce chacun pour soi, où l¹avidité donnerait à l¹image sa fixité. Peinture de l¹insatiable, lachée en pature au hasard d¹une rue, à notre indifférence dévorante. Comment ne pas en être, si ce n¹est par le reflet, happé du dehors par le spectacle de cet agrément trivial, là derrière la vitre. Comment alors, dans un sursaut ne pas redouter cet autre désir qui nous fera lâcher prise.

comptez vousŠ, installation néons, 2003
De chaque côté de la vidéo, deux néons sur fond noir brillant se reflètent et clignotent dans l¹urgence énonce cette phrase énigmatique.
De quoi parle-t-on ? Qui doit se compter ? les amis, les personnes responsables, les ennemis.
Cette phrase est l¹injonction type de tous les rassemblements humains, les meilleurs comme les pires. C¹est le cri quotidien des gardiens de goulags, de camps de concentrations du monde entier, celui aussi des surveillants dans les écoles, celui des partis politiques, des religieuxŠ
Alors qui doit se compter ? Sur la main ? Ceux qui aiment l¹art ouŠ.

 

 

----------

pourinfos.org

xavier.cahen@pourinfos.org

Paris France