Louise Desrenards on Thu, 5 Feb 2004 15:02:44 +0100 (CET) |
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Contre-article Ceci est un contre article certes sans objet de publication et visant néanmoins à édifier un ou deux professionnels de l'information, dans l'espoir qu'ils convoquent quelque réparation. Mais si d'aventure cet engagement se trouvait publié, ce ne serait pas un problème pour moi. Cher monsieur le rédacteur en chef, Je voudrais écrire sous la révolte mais sur le livre de Jean-Pierre Théolier publié dernièrement chez Calmann-Lévy, RÉSIDENCE, dont nous avons eu l'honneur de produire en ligne dans www.criticalsecret.com quelques fragments sous une autre signature, Daljazir ou Daljazaïr, avant même que le livre existât, documents transmis avec son accord par son frère il y a trois ans, et à une époque où peut-être il n'imaginait plus que ce livre de ses actes prométhéens pût jamais prendre matière propre, eu égard à l'humilité d'une spiritualité altière où soudain il venait de s'inscrire en protocole : qu'on en juge d'après cette postface, aujourd'hui relative sans nécessité d'être prescrite (et d'ailleurs je l'ignore)... Je cite : « POSTFACE A l'exception de la lettre finale, laquelle fut rédigée à Guangzhou, République populaire de Chine, ce que vous venez peut-être de lire, je l'ai écrit entre septembre 1995 et août 1999 ; période durant laquelle j'habitais solitairement un T2, au dernier étage d'un immeuble résidentiel situé quelque part dans une ville de l'Ouest. J'ignore ce que vous avez pu en penser. La plupart de ces textes sont extraits d'un livre qui risque peu de se voir publié et que j'intitulais Résidence. J'ignore ce que vous auriez pu en penser. Mais si je le découvrais aujourd'hui, il me serait sans aucun doute d'une lecture déplaisante, voire même irritante : " Encore quelqu'un qui se prend pour le centre du monde... " J'ai besoin que vous sachiez que l'on peut en guérir. Je ne parle pas de la maladie de la drogue (j'ai écrit la quasi-totalité du manuscrit (chose assez lourde, grosse de plusieurs centaines de pages (soûl et amphétaminé), mais d'une maladie plus grave et plus difficile à nommer. Lorsque j'ai achevé tant bien que mal cette " histoire ", je ne voyais plus vraiment d'autre issue que le départ. J'avais fait subir à mon écriture à peu près tout ce qui m'était possible de lui faire subir. On est libre d'entendre par " écriture " : esprit. Et mon corps fatiguait beaucoup. Comme je suis quelqu'un de chanceux (qui sait parfois saisir l'occasion quand elle se présente), une personne m'a opportunément proposé de venir la rejoindre en Chine, parce que ça ne pouvait me faire que du bienŠ Qu'elle soit bénie. Je suis parti sans savoir combien de temps je resterai parti. Récemment une pensée m'est venue, qui m'a fait sourire : pour que tu te fasses davantage de mal, il aurait fallu que tu sois davantage doué pour le malheur que tu ne l'es, il aurait fallu que tu fournisses un trop gros effortŠ Non, je ne pouvais plus aller encore plus bas. J'avais atteint certaines limites. Persister signifiait perdre l'irremplaçable. La raison, au minimum. Avec le recul, je ne regrette pas Résidence. Au contraire. Résidence était nécessaire. Ce fut une sorte de descente aux enfers. Chacun s'en fait son idée. En ce qui me concerne, l'enfer est absence d'amour. Comparable au chasseur d'ombre, ou au scientifique moderne dont le but en perpétuelle mutation ne peut s'atteindre, l'être en enfer ramène tout à un vide affamé. Il y aura sempiternellement plus grand, plus petitŠ Tenter de trouver l'insécable à l'aide d'un microscope est une absurdité. D'ailleurs l'enfer est absurde. Malgré les propos que l'être en enfer pourra vous tenir, soyez assuré que pour sa part ce n'est pas le sens qui prime. Mais le soulagement. L'assouvissement, si vous préférez. J'ai écrit toutes mes phrases pour en écrire une. Celle-ci, de Marcel Schwob, mise en exergue de Résidence : " Maître de ceux qui ne savent pas, délivre-moi ! " Le Maître m'entend à chaque seconde et moi je l'ai entendu. Je ne sais pas grand-chose. Je m'efforce de vivre selon ce que je crois. Je ne parlerais pas de ce que j'ai vécu un soir de décembre 1999. Ce fut suffisant. Suffisant pour me changer. Ce fut un début. Ce fut le début. A vous qui avez lu ces fragments excessivement obscurs, je veux dire que désormais je désire écrire le plus simplement et le plus clairement possible. Ainsi que des lettres écrites à un ami. Qui est ce Maître dont je vous parle ? Si j'annonce que je suis chrétien, me poserez-vous la question ? Pendant longtemps j'ai dit : " J'essaie de me conduire en chrétien. " Mais il faut bien un jour assumer ce que l'on devient. Et puis à force de devenir on est. Je sais que l'époque ne porte pas vers la doctrine du Christ. L'époque ne fait pas des gens humbles. Voilà ce que je sais, l'époque n'est pas que mauvaise, certes non, mais elle ne rend pas humble. Et qui ne dit pas humble, finira par dire désespéré, incapable d'aimer. Finira par dire : en enfer. Voilà ce que je crois. Or nous n'avons pas été créés pour l'enfer. Si c'est un passage, si ça l'a été pour moi, je ne le souhaite à personne. Je n'affirme pas qu'il est un passage obligé, qu'il doit être visité par tous. Il y a cependant des leçons à tirer de cet endroit à l'enversŠ Assez parlé de l'enfer. Maintenant, sachez qu'on ne lit jamais assez l'Evangile. Cette parole m'a parlé et je ne voulais pas prêter l'oreille ; elle me parle, et je crois qu'elle parle à tous dans tout et par tout. Il faudrait prier, prier sans cesse. Moins de yoga et plus de prière, je vous en prie. Moins de politique et plus de dévouement. Résidence était en quelque sorte la grâce au travail, elle qui faisait son travail en moi pour que j'aille un peu vers Celui dont elle vient et dont je viens, que je fasse quand même un peu mon travail à moi d'humain. Car la voilà cette bonne nouvelle : nous ne sommes plus implacablement soumis aux conséquences de nos actes, et des actes de nos morts. Il aura suffit d'un homme, d'un seul. Et cet homme devait également être le Roi des rois, le Seigneur éternel ; car s'Il n'était pas venu jusqu'à nous, jusque dans la chair, il n'y aurait jamais eu un homme, un seul, pour retrouver la voie du Royaume. Aimez-vous les uns les autres comme Il nous a aimés. J. P. D. » http://www.criticalsecret.com/n5/daljazir/remote.htm C'est à tant d'autres choses inutiles ou ineptes écrites récemment, sur les six cent pages fabuleuses de Jean-Pierre Théolier, qu'il fallait répondre après quelque silence pour venir en dire autrement. Parlons de littérature : avec Mehdi Belhaj Kacem et Frédéric Pontonnier-Meny (on le saura plus tard), écrivains certains plus que tout autre, et encore méconnus malgré la notoriété de l'un d'entre eux, on tient l'opacité absolument nécessaire ; il en va de même pour Jean-Pierre Théolier. Et merci, si la gloire commence toujours par un malentendu (Paul Valéry). Je m'explique : concernant Belhaj Kacem, seuls ses écrits philos transmettront le sentiment d'identification disciplinaire rassurant sur le sens critique de son travail, tandis que ses ouvrages littéraires demeureront longtemps obscurs, pour l'essentiel de leur exploration hors du champ traditionnel des critères... a fortiori il malmène les critères, ce qui rend le flux du texte plus secret et prospectif face à ceux qui sans l'avoir traversé en ont déjà établi le jugement. Par exemple, "Enquête sur la phénoménologie du vampire" (in "L'esthétique du chaos") n'est pas l'épreuve d'un ouvrage philosophique mais la réalisation d'un vampire textuel à l'acte réel de l'écriture. La vampirisation du discours d'un philosophe de la trace (dite "fantôme"), Margel, par la voix de l'écrivain qui le relate, Mehdi, vengeant ainsi le poète visionnaire Hölderlin rendu fou par le poète raté en grand philosophe que fut Hegel ("l'intercept" ‹ autre texte dans le même ouvrage de MBK), lequel avait décrété contre son grand ami que la philosophie arraisonnerait la totalité de la pensée, or donc se conclurait ainsi l'importance symbolique de la poésie.... Matière à roman hybride, donc puisque vampiriser la philosophie suppose de s'approprier son sang... Ce qu'on en dit autrement pourrait bien relever d'un autre livre que de celui où il se trouve. Si je l'explique c'est pour mieux donner à ressentir ce que je voudrais exprimer à propos de l'ouvrage « Résidence », sur la question des matériaux qui le composent pour réaliser textuellement le mode de vie où il s'est inscrit... Pontonnier-Mény, quant à lui, est d'autant plus opaque qu'il s'est rendu transparent en communiquant à tous les vents d'email la plupart de ses textes imprécatoires, tout le monde croyant les connaître sans les avoir jamais lus (mais il ne manquera pas d'être révélé à son tour) alors qu'il s'agit pour le tout d'une oeuvre remarquable elle aussi dans sa nature et son écriture... Tels ces auteurs que nous avons publiés en toute cérémonie et à coup certain en dépit de leurs différences extrêmes, dans criticalsecret, quand d'autres s'en désintéressaient encore ou soudain, mais jamais pour toujours, ainsi, Jean-Pierre Théolier dans son domaine respectif est unique, comme rares le sont les écrivains d'aujourd'hui... si tant est qu'on leur concède encore quelque importance symbolique aux yeux de la communauté et quant à ce dernier, voici pourquoi : C'est justement dans la dissolution du temps et de la mémoire que « Résidence » prend forme face à l'utopie d'Augustin, non plus la cité de Dieu mais la cité des hommes désertés par Dieu, en un temps au-delà de la modernité technique achevée, où certains hommes se livrent à l'expérience prométhéenne de leurs insensés et impensés possibles, comme épreuve de vérité ultime. Signe des temps actuels ‹ que l'ouvrage de Théolier par conséquent anticipe d'une dizaine d'années voir plus si l'on se reporte aux années où il fut écrit ‹. Vision des mondes réels arrachés à l'imagination contre la déception sociale : ces écrivains tels des chamans selon leurs diverses sensibilités, mais toujours sans tradition sauf d'emprunt (peu importe donc qu'il put s'agir des pires), les inscrivent dans un livre qui en fait l'inventaire, un « livre des morts » par lequel ils s'initient et ritualisent leur vie en solitaire, faute d'avoir été initiés sous la protection de la société à laquelle, en retour, ils proposent leur parcours de destruction plus que comme opposition comme vengeance défiant la solidarité de l'espèce, comme punition, mais en même temps comme connaissance. Puis le livre achevé il s'agit aussi de l'hubris. Tout ce qu'il conviendrait d'éviter pour que l'ordre de la vie et de l'Histoire de soi dans un environnement désertifié par l'autonomie généreuse renaisse. Il est une oeuvre de James Elroy sur sa mère et lui-même, "My dark place" qui relève aussi de la catharsis (et d'abord pour l'auteur lui-même qui s'en édifie et le transmet à l'environnement des lecteurs, tel un public citoyen du monde ‹ d'autres que nous évoquent l'auto-psychanalyse). Une bible impie mais mystique, en quelque sorte. En interpréter les récits et les poèmes, les constructions et les éclats explosés non seulement par la drogue et ses conséquences sur l'autre et sur l'environnement ‹ et son déplacement ‹ ou par le surcroît de précarité infligé à la vie elle-même, dans la quête sans limite de son aventure à tous les antipodes matériels physiques et intellectuels, mais de plus par la convocation de tous les genres littéraires ou poétiques, ou même philosophiques pour en rendre compte, suppose de les lire avec incertitude (c'est-à-dire de façon aléatoire), sans présumer qu'ils ne puissent être autrement relus ou entendus. Qui a dit baroque ? Ce livre est l'idée même de la séduction, abstraite et infinie, fatale dans sa diversité sans limite, inépuisable ‹ entendre qu'on n'épuise pas un tel texte multiple, diffracté, en le lisant du début à la fin ‹ la séduction ne se consomme pas, elle s'engage : celle qui agit tous les visages devant celui qui la convoque et pour s'en saisir, c'est le mal lui-même... Loin d'un style référent, c'est l'image-reflet infiniment déconstruite de Narcisse, non plus le reflet qui le concentre sur une seule image de lui-même. L'éclatement de Narcisse à l'instant même de sa mort par excès de lui-même... Le contraire du baroque qui tisse le paysage de l'illusion alors que celle-ci se détruit ici, faute d'objet historique d'être une réalité continue, cohérente. Loin des codifications représentatives, nous sommes face à la dissolution du style par un rituel du chaos comme création d'ordre, mais sans disparition de la certitude du ton et de la voix, bien au contraire puissants, dans la plasticité des genres instrumentés, détournés, mélangés, confrontés, tous traités dans l'indifférence de leur proche, mais le sachant et bien installés par l'écriture; une écriture radicale violente, agressive, offensive contre l'autre. Ce n'est pas une langue donnant naissance, comme chez Guyotat, c'est une architecture réalisant Babel textuellement, par accumulation des ressources structurelles du texte, un rêve Borgèsien réalisé par la vie qui s'infiltre en désordre ‹ comme un torrent. Qu'il arriva à de tels manuscrits de se retrouver déposés dans un coffre à la banque, sous une pareille stratégie de l'écriture, n'est pas surprenant. C'est la substance même de la vie qui désigne sa trace métamorphosée comme le diamant, pur carbone qui se dissout en fumée si on le brûle, dans le sentiment d'urgence que procure la conscience inouie de l'éphémère matière du corps lui-même, l'homme ‹ reviendra-t'il jamais de tels voyages ? ‹. Car autrement veut-on le corps propre de la création : non seulement pour le savoir, mais pour le transmettre. Un parcours héroïque toujours moderne, le héros moderne étant celui qui revient de ses épreuves pour pouvoir le dire, dire en plein coeur de la cité "j'en suis revenu c'est donc possible"... le contraire du kamikaze, par conséquent. Ainsi revient l'écrivain héroïque, trnas-héroïque pourrait-on dire, comme une prédiction de la culture, comme une promesse à laquelle les rockers visionnaires ont été soustraits par la fascination qu'il exerçaient sur les foules (Hendrix, Joplin, Morisson). Ici celui qui veut se donner en idole affronte un lecteur loin de la masse : ça change tout. Joëlle de la Casinière qui publia, il y a plusieurs décennies, "Absolument nécessaire" chez Minuit, carnets du voyage, habités, tiendrait elle-même tous ses manuscrits à la banque, ne désirant en recevoir qu'une gloire posthume... http://www.google.fr/search?hl=fr&ie=ISO-8859-1&q=Jo%EBlle+de+la+Casini%E8re &btnG=Recherche+Google&meta= Le livre de Jean-Pierre Théolier n'est pas un livre à lire mais à visiter, Babel il faut y revenir souvent avant d'en voir le détail ruiné, littéraire, poétique, philosophique, non savoir mais substance ; imaginer ses références tues, oubliées, pour reporter l'ouvrage à côté de celles qu'on imagine pouvoir lui attribuer ‹ mais à l'écart desquelles il paraît pourtant se tenir réservé (que je ne nommerai donc pas pour la part de celles que j'y vois) ‹ plus humble qu'il n'y paraît donc, mais portant une nouvelle pierre à l'édifice des littérateurs voyants. Hélas, sans maître proche, il n'est pas possible de s'initier loin du mal, peut-être ? Et si l'on en revient, on ne peut en émerger que devenu sage de s'être cassé, sachant, justement voyant. La blague sado-maso-pédo-zoo-porno traverserait-elle au contraire tragiquement ces pages, elles la prescrivent pour la vie comme tout ce qui fonde misère et dislocation : au delà de tels excès on en meurt ‹ la société citoyenne meurt : et d'ailleurs qui ne saurait qu'elle meurt ? Or ce n'est pas le rétablissement de l'ordre qui est appelé ici mais celui de la seule distinction du désordre pour seul ordre... C'est fini (disons aussi de façon plus triviale et plus insignifiante, accessoire par principe de la critique traditionnelle ‹ déjà démodé. Est-ce pour cela que les critiques branchés passent à côté sans le voir ? Quelque chose probablement y prescrit l'univers de leur tendance et du mode de vie obsessionnel par répétition fétichiste en place de mode des mégalopoles d'aujourd'hui ‹ désespérées (car elles y sont vivantes, les objets eux-mêmes sont des fragments vivants dans ce livre) de ne plus être des capitales ? Savoir la fin : quelque chose qu'il gêne de regarder comme s'agissant de la nouvelle boîte de Pandore ? Ce n'est donc pas le critique ni l'auteur qu'il faut convoquer pour commenter ce livre mais au contraire le lecteur (mon cas). Personne ne pourra s'épargner de l'aventure de s'y plonger pour l'entrevoir, s'immerger plus souvent que parfois dans 600 pages tels des fragments, pour en ressentir le sens progressif, amalgamé au fil du temps, qui appelle celui épars du lecteur ‹ où totalement l'ignorer. Comprendre qu'un tel livre doive être visité ne peut relever du jugement ni de l'évaluation, mais de la survie citoyenne, de la nécessité de poursuivre de lire au-delà de toute culture, et de l'interprétation, diverse et aléatoire, en laquelle se fondent pourtant d'improbables‹ mais certains ‹ lendemains... Alors pourquoi, dans les chroniques de votre magazine, décourager le lecteur déjà terrorisé à l'idée de la profusion des pages, quand il faut ruser avec leur nombre pour commencer au hasard, par fascination, par curiosité, par plaisir sans compter, en prenant son temps fragmenté ? Quand demain l'autonomie du lecteur face au livre sera la ressource de l'ultime liberté de ressentir et de penser ? Noir en effet, Babel est noire ‹ mais tout renaît. Le reste suit sans explication. Où se procurer ce livre ? http://www.lelibraire.com/din/tit.php?Id=18810 Sachez que je vous souhaite une bonne année 2004, Aliette Guibert Directrice des publications de http://www.criticalsecret.com < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net