Le P'tit Ciné on Mon, 20 Sep 2004 11:33:51 +0200 (CEST)


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[nettime-fr] :: SEPTEMBRE 2004 au P'tit Ciné :: Stan Neumann et Pierre Kast ::


MERCI DE DIFFUSER CETTE INFO LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE
(attention nouvelles infos importantes à propos de la mailing list - cliquez ici)

Cher(e)s ami(e)s,

Voici donc votre programme du mois de septembre, le premier de la saison.

J'aimerais vraiment attirer votre attention sur le film de
Stan Neumann La Langue ne ment pas (Journal écrit sous le III° Reich). C'est un magnifique travail autour des carnets de Victor Klemperer, un écrivain juif allemand qui tenta une étude de la langue nazie pendant et avant la guerre.  En voyant le film j'ai été frappé par son actualité. Je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il nous éclaire sur la montée de l'extrême droite tant certains mots dans le film résonnent avec ceux d'aujour'hui... Je vous invite vivement à venir le voir et à en parler avec Stan Neumann qui sera présent ce soir-là.

Je vous invite aussi à vous inscrire sur la nouvelle mailing-list automatisée (voir plus bas). C'est une mailing list qui me facilite le travail d'envoi et vous permet de vous désinscrire à tout moment, de changer vos paramètres, de suspendre momentanément les envois, etc. En général nous envoyons un ou deux mails par mois avec le programme et les dernières infos du P'tit CIné.

Bon cinéma et merci d'avance,

Javier


LA LANGUE NE MENT PAS
Journal écrit sous le IIIème Reich
de Stan Neumann
France / 2003 / vo.st-fr. / Beta / 80 minutes

De l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933 à la capitulation allemande en 1945, le professeur Victor Klemperer tient un journal secret dans lequel il raconte la vie quotidienne d’un juif allemand sous le Troisième Reich. Le même journal lui sert aussi de carnet de notes pour une grande étude qu’il rêve d’écrire s’il parvient à survivre. Le sujet en est la langue nazie, cette nouvelle langue que tout le monde parle, Goebbels comme l’homme de la rue, les fonctionnaires de la Gestapo comme les juifs eux-mêmes, qui reprennent sans s’en rendre compte la langue de leurs bourreaux. Résister à la tyrannie de cette langue empoisonnée devient pour Klemperer plus important que la survie elle-même.
Le journal intime que Victor Klemperer est le texte d'un très grand écrivain. C'est l'histoire d'un homme à qui on enlève tout sauf la vie. C'est une leçon de résistance. Que peut faire un modeste professeur d'université, un paria, privé de tout moyen et de tout droit, seul contre la barbarie ? Rien, sauf de continuer à penser en homme libre.

Réalisation Stan Neumann / Image Ned Burgess / Montage Stan Neumann et Catherine
Adda / Production Les Films d'Ici / Partenariat CNC, la Direction du Livre, Procirep, Angoa-Agicoa, Fondation pour la mémoire de la Shoah


Grand Prix au 23ème Grand Prix International du Documentaire de l’URTI 2004.

Le P'tit Ciné à Espace Delvaux
Espace Delvaux - Place Keym - 1170 Bruxelles (Boitsfort)

infos : 02/538.17.57 - contact@leptitcine.be
affiche film

28 SEPTEMBRE 2004 - 20h30
Espace Delvaux

La projection sera suivie d'une rencontre avec Stan Neumann

PROJECTION UNIQUE

Matériel presse disponible - ici -


PIERRE KAST
Fragments de l'oeuvre documentaire (1950-56)
4 films documentaires de Pierre Kast

Ceux qui se souviennent encore de Pierre Kast aujourd'hui ont généralement en mémoire ses films de fictions et son univers si particulier naviguant tour à tour entre l'utopie, la stratégie amoureuse, la description douce-amère de la société française et même la science fiction. On a trop souvent tendance à faire débuter sa carrière avec la Nouvelle Vague. C'est oublier la dizaine de court métrages documentaires qu'il a réalisés entre 50 et 58 (et dont nous vous présenterons ici une sélection) et son premier long métrage de fiction Un amour de poche en 57 qui sont tous autant de précurseurs du mouvement.
Pierre Kast est en 1920 à Paris, tumultueux élève du lycée Henri-IV il préfère rapidement les premières séances du ciné-club universitaire. Pendant l'Occupation, il s'engage dans la Résistance. Devenu secrétaire national des étudiants communistes il est emprisonné à la Santé. Il s'en évade et devient chef des réseaux étudiants antinazis. A La Libération, il est un des jeunes en vue dans l'univers de St-Germain-des-Prés, proche d'Astruc, Bazin, Leenhardt, Vailland, Vian, Sartre, Camus et Queneau. Il reçoit ensuite le premier prix du premier concours de l'Idhec, le nouveau Institut des hautes études cinématographiques, créé pour reformer l'élite du cinéma français. Critique à Action, Combat, aux Cahiers du cinéma, à Positif, à Premier Plan.
Aux Cahiers du cinéma, Kast représente l'aile gauche du début des Cahiers et est souvent en opposition avec Rohmer, Chabrol, Godard ou même Truffaut (avec qui il renouera une amitié par après) qu'ils qualifie de "hussards" ou de "parti prêtre". "Je veux être au capitalisme ce que la rouille est à l'acier" disait-il souvent. Il meurt le 20 octobre 1984 quelques heureux avant François Truffaut dont la mort éclipsera la sienne.
Pierre Kast était aussi écrivain, essayiste, historien, musicologue, et fut aussi l'assistant de Jean Grémillon de 1948 à 1950, de René Clément en 1951, de Jean Renoir en 1959 et Preston Sturges, exilé en France en 1954. Très proche d'Henri Langlois, il fut l'un des piliers de la Cinémathèque Française depuis le début.

"Pierre Kast est, avant tout, un cinéaste dont la trajectoire, à la fois brillante et secrète, traverse le mouvement des opinions et des tendances de notre demi-siècle d'une lumière à la fois cruelle, ironique et tolérante. Etranger aux modes, honnête avec lui-même, donc honnête tout court, témoin et créateur, il prendra très vite la place qui lui revient dans la mémoire du cinéma: celle, rare, d'un. auteur de films ... (texte de Jacques Doniol-Valcroze écrit à la mort de Kast).

Nous vous proposons un fragment de son oeuvre documentaire en quatre films. Plein d'humour, d'ironie, de dérision, de sens critique et de didactisme décalé, ses films naviguent entre irrémédiablement entre plusieurs registres. La peinture de style pompier comme représentation de la vie réelle, un plaidoyer pacifiste au travers des eaux fortes de Goya, une leçon de calcul particulière avec Raymond Queneau et une rencontre avec Le Corbusier en radieux architecte du bonheur. Quatre petites perles rares à découvrir d'urgence. 

Les charmes de l'existence
France / 1950 / NB / 35mm / v.o.fr / 21 minutes (copie neuve)
Chronique, pleine d'humour, consacrée à la peinture de style pompier des années 1880-1914 de Jules Grévy à Albert Lebrun et inspirée de l'album de Francis Jourdain L'art officiel.  Les Charmes de l'Existence feint de prendre la peinture de style pompier (...) pour la représentation de la "vraie vie", et nous transporte ainsi dans un univers cohérent mais de plus en plus délirant, supposé être la réalité. (Pierre Boiron dans Pierre Kast - Ed. Lherminier)
Réalisation Pierre Kast / Co-réalisation, texte et sélection musicale Jean Grémillon / Son Robert Sanlaville, Emile Renard / Image Maurice Pecqueux / Texte dit par Jean Grémillon / Production Frédéric Chauvelot et J .P .Vivet pour Les Films de Saint-Germain-des-Près. Prix International du Documentaire, Venise 1950.

Les désastres de la guerre
France / 1951 / NB / 35mm / v.o.fr / 20 minutes (copie neuve)
En filmant Les désastres de la guerre , Pierre Kast ne faisait qu'actualiser, que prolonger dans le présent le constat que dressait Goya en 1808, de la guerre d'Espagne. Mais il ne s'est pas limité à la simple illustration mouvante des eaux fortes du peintre espagnol. Il a puisé, dans l'oeuvre de Goya antérieure à l'événement, des images significatives pour encadrer efficacement les images de 1807 à 1808. La construction du film est analogue à celle du Six juin à l'aube de Grémillon : une introduction montrant une Espagne gaie, riante et galante ; le volet central constitué par les désastres de la guerre, la conclusion qui exprime ce à quoi conduit la guerre : le néant. (...) L'intelligence du cinéaste est d'avoir considéré l'oeuvre de Goya comme un ensemble (ce qu'avaient fait, l'année précédente avec Picasso, les cinéastes Alain Resnais et Robert Ressens en tournant Guernica), et d'en avoir fait jouer les oppositions et les contrastes pour approfondir le plus loin possible les dimensions de son propos. Les images terrifiantes de la guerre ne prennent que plus de poids en regard des images calmes et paisibles qui les précèdent.
L'art de Goya, en sa force et son lyrisme désespéré, devient vision d'apocalypse. Le peintre est alors le plus implacable témoin de la violence. Pierre Kast, en restant fidèle à Goya, a su donner à ces visions infernales un prolongement rythmique par la rigueur du montage. Les désastres de la guerre, c'est l'irrépressible cheminement d'un peuple vers le néant. (Défense du Cout-métage français - Ed. Du Cerf) 
D'après les eaux fortes de Francisco Goya. Réalisation Pierre Kast / Texte, musique originale et sélection musicale Jean Grémillon / Image Arcady et Antonio Harispe / Texte dit par Jean Grémillon / Montage Claude Nicole / Production Anatole Dauman et Philippe Lifchitz pour Argos Films.

Arithmétique (In: Encyclopédie filmée)
France / 1952 / NB / v.o.fr / 9 minutes
"Arithmétique, malheureusement raccourci par les producteurs, demeure un merveilleux petit intermède de logique pure au milieu des bruits, de la fureur, et des quelques sourires de la destinée. Raymond Queneau, un tableau noir derrière lui comme un maître d'école et sur son bureau un boulier à côté d'objets hétéroclites tels que soldats de plomb, pétards, petits animaux, destinés à rendre plus concrètes les démonstrations, éclaire pour nous avec génie la poussiéreuse notion d'arithmétique. On retiendra de la leçon qu'un "zéro est un agent qui fonctionne toujours à droite" et qu'une "casserole d'eau posée sur un feu a des chances de congélation"... dans x années." (Pierre Boiron dans Pierre Kast - Ed. Lherminier)
Réalisation Pierre Kast / Définitions et interprétation Raymond Queneau / Image Thomas / Musique Georges Van Parys / Montage Léonide Azar / Texte dit par Raymond Queneau / Production Mme Christin-Falaize pour le Trident.

Le Corbusier, l'architecte du bonheur
France / 1956 / NB / 35mm / st-nl. / 21 minutes
Entre modernité et utopie, Le Corbusier expose ses conceptions architecturales et urbanistiques naviguant entre le discours révolutionnaire et l'humour. Celui qui fut pendant longtemps plus une influence que l'architecte d'une oeuvre concrète, expose ici sa pensée à l'aide de plans, de dessins et d'images de projets existants et avortés (comme ceux imaginés pour la ville d'Alger en 1932). Rejetant l'idée d'une architecture privée de petits pavillons individuels et rêvant de pouvoir un jour rebâtir une ville entière, Le Corbuiser expose ici ses plans pour un réaménagement révolutionnaire de Paris.
Réalisation Pierre Kast / Texte France Roche / Image Jacques Letellier, Philippe Agostini, Arcady / Musique Georges Delerue / Production Jean-Pierre Vivet pour les Films de Saint-Germain-des-Prés.

Le P'tit Ciné au Musée du Cinéma
Musée du Cinéma - rue Baron Horta, 9 - 1000 Bruxelles

infos : 02/538.17.57 - contact@leptitcine.be
affiche film

30 SEPTEMBRE 2004 - 20h15
Musée du Cinéma

La projection sera précédée s'une introduction sur Pierre Kast


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