MERCI DE DIFFUSER CETTE
INFO LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE
(attention nouvelles infos
importantes à propos de la mailing list - cliquez ici)
Cher(e)s ami(e)s,
Voici donc votre programme du mois de septembre, le premier de la
saison.
J'aimerais vraiment attirer votre attention sur le film de Stan
Neumann La
Langue ne ment pas (Journal écrit sous le III° Reich). C'est
un magnifique travail autour des
carnets de
Victor Klemperer, un écrivain juif allemand qui tenta une étude de la
langue
nazie pendant et avant la guerre. En voyant le film j'ai été frappé
par son actualité. Je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il nous éclaire
sur la montée de l'extrême droite tant certains mots dans le film
résonnent avec ceux d'aujour'hui... Je vous invite vivement à venir le
voir et à en parler avec Stan Neumann qui sera présent ce soir-là.
Je vous invite aussi à vous inscrire sur la nouvelle mailing-list
automatisée (voir plus bas). C'est une mailing list qui me facilite le
travail d'envoi et vous permet de vous désinscrire à tout moment, de
changer vos paramètres, de suspendre momentanément les envois, etc. En
général nous envoyons un ou deux mails par mois avec le programme et
les dernières infos du P'tit CIné.
Bon cinéma et merci d'avance,
Javier
LA LANGUE NE MENT
PAS
Journal écrit sous le IIIème Reich
de Stan Neumann
France / 2003 / vo.st-fr. / Beta / 80
minutes
De l’arrivée d’Hitler au pouvoir en
1933 à la capitulation allemande en 1945, le professeur Victor
Klemperer tient un journal secret dans lequel il raconte la vie
quotidienne d’un juif allemand sous le Troisième Reich. Le même journal
lui sert aussi de carnet de notes pour une grande étude qu’il rêve
d’écrire s’il parvient à survivre. Le sujet en est la langue nazie,
cette nouvelle langue que tout le monde parle, Goebbels comme l’homme
de la rue, les fonctionnaires de la Gestapo comme les juifs eux-mêmes,
qui reprennent sans s’en rendre compte la langue de leurs bourreaux.
Résister à la tyrannie de cette langue empoisonnée devient pour
Klemperer plus important que la survie elle-même.
Le journal intime que Victor Klemperer est le texte d'un très grand
écrivain. C'est l'histoire d'un homme à qui on enlève tout sauf la vie.
C'est une leçon de résistance. Que peut faire un modeste professeur
d'université, un paria, privé de tout moyen et de tout droit, seul
contre la barbarie ? Rien, sauf de continuer à penser en homme libre.
Réalisation
Stan Neumann / Image Ned Burgess / Montage Stan Neumann et Catherine
Adda / Production Les Films d'Ici / Partenariat CNC, la Direction du
Livre, Procirep, Angoa-Agicoa, Fondation pour la mémoire de la Shoah
Grand Prix au 23ème Grand Prix International du Documentaire
de l’URTI 2004.
Le P'tit Ciné à Espace Delvaux
Espace Delvaux - Place Keym - 1170
Bruxelles (Boitsfort)
infos
: 02/538.17.57 - contact@leptitcine.be |
28 SEPTEMBRE 2004 - 20h30
Espace Delvaux
La
projection sera suivie d'une rencontre avec Stan Neumann
PROJECTION
UNIQUE
|
Matériel presse disponible - ici -
PIERRE KAST
Fragments de l'oeuvre documentaire (1950-56)
4 films documentaires de
Pierre Kast
Ceux qui se souviennent encore de Pierre
Kast aujourd'hui ont généralement en mémoire ses films de fictions
et son univers si particulier naviguant tour à tour entre l'utopie, la
stratégie amoureuse, la description douce-amère de la société française
et même la science fiction. On a trop souvent tendance à faire débuter
sa carrière avec la Nouvelle Vague. C'est oublier la dizaine de
court métrages documentaires qu'il a réalisés entre 50 et 58 (et dont
nous vous présenterons ici une sélection) et son premier long métrage
de fiction Un amour de poche en 57 qui sont tous autant de précurseurs
du mouvement.
Pierre Kast est en 1920 à Paris, tumultueux élève du lycée Henri-IV il
préfère rapidement les premières séances du ciné-club universitaire.
Pendant l'Occupation, il s'engage dans la Résistance. Devenu secrétaire
national des étudiants communistes il est emprisonné à la Santé. Il
s'en évade et devient chef des réseaux étudiants antinazis. A La
Libération, il est un des jeunes en vue dans l'univers de
St-Germain-des-Prés, proche d'Astruc, Bazin, Leenhardt,
Vailland, Vian, Sartre, Camus et
Queneau. Il reçoit ensuite le premier prix du premier concours de
l'Idhec, le nouveau Institut des hautes études cinématographiques, créé
pour reformer l'élite du cinéma français. Critique à Action, Combat,
aux Cahiers du cinéma, à Positif, à Premier Plan.
Aux Cahiers du cinéma, Kast représente l'aile gauche du début des
Cahiers et est souvent en opposition avec Rohmer, Chabrol,
Godard ou même Truffaut (avec qui il renouera
une amitié par après) qu'ils qualifie de "hussards" ou de "parti
prêtre". "Je veux être au capitalisme ce que la rouille est à l'acier"
disait-il souvent. Il meurt le 20 octobre 1984 quelques heureux avant
François Truffaut dont la mort éclipsera la sienne.
Pierre Kast était aussi écrivain, essayiste, historien, musicologue, et
fut aussi l'assistant de Jean Grémillon de 1948 à 1950, de René
Clément en 1951, de Jean Renoir en 1959 et Preston
Sturges, exilé en France en 1954. Très proche d'Henri Langlois,
il fut l'un des piliers de la Cinémathèque Française depuis le début.
"Pierre Kast est, avant tout, un cinéaste dont la trajectoire, à la
fois brillante et secrète, traverse le mouvement des opinions et des
tendances de notre demi-siècle d'une lumière à la fois cruelle,
ironique et tolérante. Etranger aux modes, honnête avec lui-même, donc
honnête tout court, témoin et créateur, il prendra très vite la place
qui lui revient dans la mémoire du cinéma: celle, rare, d'un. auteur de
films ... (texte de Jacques Doniol-Valcroze écrit à la mort
de Kast).
Nous vous proposons un fragment de son oeuvre documentaire en quatre
films. Plein d'humour, d'ironie, de dérision, de sens critique et de
didactisme décalé, ses films naviguent entre irrémédiablement entre
plusieurs registres. La peinture de style pompier comme représentation
de la vie réelle, un plaidoyer pacifiste au travers des eaux fortes de
Goya, une leçon de calcul particulière avec Raymond Queneau et une
rencontre avec Le Corbusier en radieux architecte du bonheur. Quatre
petites perles rares à découvrir d'urgence.
Les charmes de l'existence
France / 1950 / NB / 35mm /
v.o.fr / 21 minutes (copie neuve)
Chronique,
pleine d'humour, consacrée à la peinture de style pompier des années
1880-1914 de Jules Grévy à Albert Lebrun et inspirée de l'album de
Francis Jourdain L'art officiel. Les Charmes de l'Existence feint de
prendre la peinture de style pompier (...) pour la représentation de la
"vraie vie", et nous transporte ainsi dans un univers cohérent mais de
plus en plus délirant, supposé être la réalité. (Pierre
Boiron dans Pierre Kast - Ed. Lherminier)
Réalisation
Pierre Kast / Co-réalisation, texte et sélection musicale Jean
Grémillon / Son Robert Sanlaville, Emile Renard / Image Maurice
Pecqueux / Texte dit par Jean Grémillon / Production Frédéric Chauvelot
et J .P .Vivet pour Les Films de Saint-Germain-des-Près. Prix
International du Documentaire, Venise 1950.
Les désastres de la guerre
France / 1951 / NB / 35mm /
v.o.fr / 20 minutes (copie neuve)
En filmant
Les désastres de la guerre , Pierre Kast ne faisait qu'actualiser, que
prolonger dans le présent le constat que dressait Goya en 1808, de la
guerre d'Espagne. Mais il ne s'est pas limité à la simple illustration
mouvante des eaux fortes du peintre espagnol. Il a puisé, dans l'oeuvre
de Goya antérieure à l'événement, des images significatives
pour encadrer efficacement les images de 1807 à 1808. La construction
du film est analogue à celle du Six juin à l'aube de Grémillon : une
introduction montrant une Espagne gaie, riante et galante ; le volet
central constitué par les désastres de la guerre, la conclusion qui
exprime ce à quoi conduit la guerre : le néant. (...) L'intelligence du
cinéaste est d'avoir considéré l'oeuvre de Goya comme un ensemble (ce
qu'avaient fait, l'année précédente avec Picasso, les cinéastes Alain Resnais
et Robert Ressens en tournant Guernica), et
d'en avoir fait jouer les oppositions et les contrastes pour
approfondir le plus loin possible les dimensions de son propos. Les
images terrifiantes de la guerre ne prennent que plus de poids en
regard des images calmes et paisibles qui les précèdent.
L'art de Goya, en sa force et son lyrisme désespéré, devient vision
d'apocalypse. Le peintre est alors le plus implacable témoin de la
violence. Pierre Kast, en restant fidèle à Goya, a su donner à ces
visions infernales un prolongement rythmique par la rigueur du montage.
Les désastres de la guerre, c'est l'irrépressible cheminement d'un
peuple vers le néant. (Défense du Cout-métage français - Ed. Du Cerf)
D'après
les eaux fortes de Francisco Goya. Réalisation Pierre Kast / Texte,
musique originale et sélection musicale Jean Grémillon / Image Arcady
et Antonio Harispe / Texte dit par Jean Grémillon / Montage Claude
Nicole / Production Anatole Dauman et Philippe Lifchitz pour Argos
Films.
Arithmétique (In: Encyclopédie filmée)
France / 1952 / NB / v.o.fr / 9 minutes
"Arithmétique,
malheureusement raccourci par les producteurs, demeure un merveilleux
petit intermède de logique pure au milieu des bruits, de la fureur, et
des quelques sourires de la destinée. Raymond Queneau, un
tableau noir derrière lui comme un maître d'école et sur son bureau un
boulier à côté d'objets hétéroclites tels que soldats de plomb,
pétards, petits animaux, destinés à rendre plus concrètes les
démonstrations, éclaire pour nous avec génie la poussiéreuse notion
d'arithmétique. On retiendra de la leçon qu'un "zéro est un agent qui
fonctionne toujours à droite" et qu'une "casserole d'eau posée sur un
feu a des chances de congélation"... dans x années." (Pierre
Boiron dans Pierre Kast - Ed. Lherminier)
Réalisation
Pierre Kast / Définitions et interprétation Raymond Queneau / Image
Thomas / Musique Georges Van Parys / Montage Léonide Azar / Texte dit
par Raymond Queneau / Production Mme Christin-Falaize pour le Trident.
Le Corbusier, l'architecte du bonheur
France / 1956
/ NB / 35mm / st-nl. / 21 minutes
Entre
modernité et utopie, Le Corbusier expose ses conceptions
architecturales et urbanistiques naviguant entre le discours
révolutionnaire et l'humour. Celui qui fut pendant longtemps plus une
influence que l'architecte d'une oeuvre concrète, expose ici sa pensée
à l'aide de plans, de dessins et d'images de projets existants et
avortés (comme ceux imaginés pour la ville d'Alger en 1932). Rejetant
l'idée d'une architecture privée de petits pavillons individuels et
rêvant de pouvoir un jour rebâtir une ville entière, Le Corbuiser
expose ici ses plans pour un réaménagement révolutionnaire de Paris.
Réalisation
Pierre Kast / Texte France Roche / Image Jacques Letellier, Philippe
Agostini, Arcady / Musique Georges Delerue / Production Jean-Pierre
Vivet pour les Films de Saint-Germain-des-Prés.
Le P'tit Ciné au Musée du Cinéma
Musée du Cinéma - rue Baron Horta, 9 - 1000 Bruxelles
infos
: 02/538.17.57 - contact@leptitcine.be |
30 SEPTEMBRE 2004 -
20h15
Musée du Cinéma
La
projection sera précédée s'une introduction sur Pierre Kast |
ATTENTION, LA MAILING-LIST DU P'TIT CINE CHANGE
DE FORMULE
Pour continuer à recevoir nos emails la saison prochaine,
inscrivez-vous sur la nouvelle liste de diffusion du P'tit Ciné. Si
vous ne l'avez pas encore fait, cela
prend deux minutes... CLIQUEZ
ICI
::::::
Cette information culturelle est diffusée aux membres de la
mailing-liste du P'tit Ciné et à certaines personnes ressources
(journalistes, responsables d'asbl, écoles, personnes relais) dont le
rôle est la diffusion de ce type d'information. ::::: Nos fichiers
sont tenus à jour, les adresses sont toujours cachées lors des envois
et ne sont évidemment jamais cédées à des tiers. Les données des
destinataires servent uniquement à la diffusion de l'information
relative aux activités du P'tit Ciné ou pour lesquelles le P'tit Ciné
est partenaire. L'usage est strictement réservé à la diffusion
d'information culturelle. :::::: Certains mails sont parfois envoyés
d'initiative à des personnes relais dont l'adresse est publique et qui
pourraient être intéressés par nos activités. En aucun cas ces adresses
ne sont intégrées à notre fichier d'envoi global. Pour ceux-ci un tel
mail constitue donc - sauf demande contraire de leur part - le seul
mail envoyé. :::::: Les personnes contenues dans nos envois peuvent à
tout moment se désabonner de cette liste sur simple demande. :::::
|