[nettime-fr] Falloudja/Guernica... Qu'est-ce à dire ?

["Louise Desrenards" <louise.desrenards@free.fr>]

Il convient de noter en urgence la désinformation systématique et maintenant
reprise par toute la Presse française, suivant les dépêches évidemment
menteuses - et de devoir le faire remarquer - de l'AFP-Elysées-Matignon
notamment et concernant tout ce qui regarde les otages en Irak.

Ce, particulièrement visible à propos de la différence des stratégies
Italienne et Française pour libérer les otages, depuis le retour de la
journaliste italienne et la mort du responsable des services secrets dépêché
sur place, qui ramassa une balle d'avoir voulu la protéger jusqu'au bout
(comme quoi ces gens-là ne sont pas tous des Negroponte).

A l'occasion de l'intérêt concentré sur la journée des femmes du 8 mars - et
ce cadre d'oppposition - ça passe comme une lettre à la poste.

On nous dit ici et de façon unanime que la journaliste italienne présume de
l'ordre donné réellement à l'armée américaine de les prendre pour cible
parce que les Américains ne veulent pas que des rançons soient payées pour
libérer les otages.

Pourtant en Italie, on entendrait ; je cite Fil-info aujourd'hui :
http://www.fil-info-france.com/actualites-monde/2005_mars_07.htm

" ITALIE : La journaliste du quotidien communiste "Il Manifesto", Giuliana
Sgrena, prise en otage le 4 février 2005 à Bagdad, n'a pas exclu, dans une
interview accordée par téléphone à la chaîne de télévision Sky TG24,
"d'avoir été délibérement prise pour cible" par les soldats américains.
Rappelons que le convoi de l'otage italienne, qui venait d'être libérée, a
été la cible de tirs américains qui ont causé la mort du chef des services
secrets italiens, Nicola Calipari. Giuliana Sgrena a contredit la thèse
américaine faisant état "de la vitesse excessive du véhicule qui a refusé de
s'arrêter aux sommations américaines à un point de contrôle". Pier Scolari,
le compagnon de la journaliste italienne Giuliana Sgrena, a affirmé samedi à
son retour à Rome, que "Giuliana avait des informations et les militaires
américains ne voulaient pas qu'elle s'en sorte vivante". Lorsqu'elle a été
enlevée, elle préparait un reportage sur des fugitifs de Falloujah venus
s'abriter dans une mosquée de Bagdad après les bombardements américains sur
cette ville sunnite. Le directeur du quotidien 'Il Manifesto", Gabriele
Polo, s'est dit convaincu samedi que la journaliste et son escorte sont
tombées dans une embuscade. **[...]"

Une logique survient à l'esprit :

Nous prend-on pour des bébés ou des imbéciles, croyant que nous ne
pressentirons pas la manipulation;, en laquelle la dépêche de l'AFP
reproduite dans toute la Presse française correspond exactement au message
de monsieur Raffarin sur le problème de la libération de Florence Aubenas :
pas de moyens parallèles pour libérer les otages disait-il à son seul
propos... On découvre aujourd'hui le double propos sous la voix dce l'AFP :
pas de rançon.

Maintenant je pose une question : quel est donc l'intérêt de monsieur
Dassault dans la nouvelle politique de rapprochement de monsieur Chirac avec
les américains à propos de l'Irak, depuis que la France y a réinstallé une
ambassade et contribué à faire réintégrer par l'ONU le principe de
l'occupation guerrière de ce pays, allant vers des élections scandaleuses,
tandis que se produisaient l'extermination des corps humains et de
l'environnement urbain à Falloudja ?

Ce, après le retour de "Mamie" de la conférence sur les armements
stratégiques aux Etats-Unis d'où elle était revenue joyeuse ayant conquis le
marché des drônes et un accord avec Israël pour les fabriquer... l'an passé.

Et d'abord : que s'est-il passé à Falloudja ? A savoir que Florence Aubenas
fut probablement sur la piste, comme la journaliste italienne (Giuliana
Sgrena a déclaré que le cas de Florence put ressembler au sien, fut dans le
même contexte)?

Qui a fait les derniers otages parmi les journalistes d'investigation sur la
piste de Falloudja ? La résistance irakienne cherchant armes et argent, ou
se sentant trahie par un gouvernement étranger soudain retourné en alliance
avec Allaoui et Washington ? ou autrement, les services secrets américains
via des groupes infiltrés déroutant les enquêteurs de la piste des crimes
plus épouvantables, plus inimaginables, que ceux que l'on savait déjà
partout et pire encore : à Falloudja ?

Qu'ont fait les américains majoritaires contre Falloudja, et fait faire par
une minorité d'irakiens à la solde de Negroponte sur des irakiens, qui fut
plus inavouable que ce qui est déjà connu et ce qui peut être supposé - à
Falloudja ?

Avec quels moyens soudain venant à bout en moins d'une semaine d'une
bataille de résistance qui tenait depuis des semaines et pouvait durer
farouchement pendant des semaines encore ?

Qu'y eut-il de pire à Falloudja qu'à Nadjaf ?

Quelle différence y a t'il entre Falloudja et Guernica ?

Enfin, quand on sait les présomptions du camp favorable à la résistance sur
la manipulation de l'otage journaliste italienne par Berlusconi lui-même,
allié dans la guerre, à un moment où il avait maille à partir avec ses
propres affaires à l'intérieur de son pays, qu'est-ce qui pourrait donc
arranger le gouvernement français que l'otage Aubenas ne soit pas libérée
avant des lustres : museler la Presse, mais encore, serait-ce une condition
suffisante ?

Quel échange avantageux a été promis au président Chirac moyennant son
silence en Irak, la réception finale d'Allaoui justifiant les élections
annoncées d'avance comme abusives, puis l'accueil chaleureux à Condolezza
Rice (sous toutes ses conditions) puis sa rencontre présidentielle avec Bush
à Bruxelles ?

Ce ne sont que des questions pas des affirmations.

Et puisque demain encore il sera question d'elle :

QUAND LA LIBERATION DE FLORENCE AUBENAS ET DE HUSSEIN HANOUN AL-SAADI - s'il
est encore vivant ?



L.


















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